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  • : Candidette à Journalism-Land
  • : Blog pas très sérieux d'une Candidette (féminin de Candide) qui s'éclate à Journalism-land, cet univers impitoyable. Au programme: splendeurs et misères du métier, stages et premiers boulots, coups de coeur et coups de gueule, commérage et babillage sur les médias, tout ça avec une bonne dose d'optimisme et de jovialité.
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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 16:21

Salut mes petits chats ! Cherchez pas, y'a des jours, je suis d'humeur « lemercienne ». Et puis c'est pas ma faute, c'est à force d'écouter au boulot Anaïs Petit imiter Valérie Lemercier dans le Grand direct des médias sur Europe 1. Bref. Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler des études de lettres. Pour moi, la question ne s'est pas posée, tant mieux. Après un bac L, j'y ai foncé les yeux fermés, c'est vraiment ce que je voulais faire. Et dans un coin de ma tête, j'avais déjà dans l'idée de devenir journaliste, et donc de me diriger vers une formation adéquate après quelques années de fac, même si finalement j'ai bifurqué entre deux. Aujourd'hui, je regrette rien et si c'était à refaire, c'est là que je retournerais encore.


Tu es lycéen en première L, lecteur et disserteur de la première heure, ou étudiant en biologie moléculaire secrètement épris de Zola, Flaubert et leurs amis, ou pâtissier blasé des éclairs au chocholat et en quête de gourmandises littéraires, ou encore financier de banque aigri de la vie et plus amoureux des belles letttres que des beaux chiffres ? Ok, d'accord. Lis, écris, disserte, émerveille-toi tant que tu voudras, mais surtout, réfléchis avant de courir t'inscrire en fac de lettres. Je vais te dire pourquoi, et si ça t'intéresse d'avoir l'avis d'une ex-étudiante en lettres assumée, ben lis.

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Des études de lettres, oui mais pour quoi faire ?


Je me souviens d'une soirée chez un ami. On était en 2e année de lettres modernes, on avait 20 ans et c'était le bon vieux temps. Ce soir-là, on avait raconté beaucoup de conneries, comme souvent, et on avait conclu, tandis qu'on pérorait sur notre avenir : « De toute façon, avec un bac+5 en lettres, on va tous finir soit profs soit acteurs porno et puis c'est tout. Et à 45 ans, on publiera nos mémoires. L'avantage pour nous ex-étudiants en lettres, c'est qu'on n'aura pas besoin d'un nègre pour les écrire ! ». Puis on avait éclaté de rire grassement, bande de bêtas insouciants que nous formions. Aujourd'hui, parmi les gens dont j'ai encore des nouvelles, deux sont profs de français contractuelles, un est pigiste, un autre intermittent du spectacle, une autre a repris des études en école d'ortophonie, une autre est employée administrative mais au chômage à l'heure actuelle... Faire lettres, tout le monde le sait, ça peut être synonyme d'avenir galère, à moins qu'on ait déjà des objectifs précis qui collent à ces études, des ambitions concrètes et de la motivation à toute épreuve. Alors soyons clairs, il n'y a pas 56 débouchés :

  • instit ou prof de français

  • métiers du livre (librairie, bibliothèque, édition)

  • métiers de l'écrit (journalisme, rédaction, correction, conception-rédaction...)

  • métiers de la culture de manière générale (administration du patrimoine, des musées, des arts du spectacle...)

Et si tu consultes notre ami Google, tu trouveras à peu près la même chose que ce que je te raconte là.


Si t'as pas du tout l'intention de te diriger vers une de ces branches-là et que tu vas en lettres, c'est que :

  • soit tes parents sont des profs de lettres qui ne jurent que par leur boulot, ils veulent que tu fasses pareil et te forcent, et là, c'est tout de même grave, n'est-ce pas, docteur !

  • soit t'es une brebis égarée qui s'est retrouvée là parce que la prairie te semblait paisible et que tu t'es dit « tiens, si je broutais l'herbe ici ? », en attendant que le berger de tes rêves vienne te chercher. Tu sais pas tellement ce que t'aimerais faire, tu changes d'avis tout le temps, y'a rien qui te passionne spécialement et tu te sens paumé, t'as pas de boussole quoi. C'est pas grave, va, pas de panique, tu trouveras la voie. Parce que comme dirait le Japonais psychopathe qui poursuit Tintin avec un sabre dans le Lotus Bleu   : « Il faut que vous trouviez la voie. Vous connaîtrez la vérité. Mais d'abord, je dois vous couper la tête ! ».

  • soit t'as conscience que tu traîneras pas là longtemps, t'as suivi tes potes juste pour le fun et pour la gloire. C'est la classe de faire lettres, même si tu vas jamais en cours. En plus, ta cousine est en deuxième année de lettres, elle est en week-end le jeudi matin, elle sort 4 soirs par semaine et c'est l'éclate dans les soirées erasmus. En fait, t'en as rien à taper de perdre un an, deux ans, voire plus, t'as juste envie de profiter de la vie avant de penser aux études sérieusement. Côté finances, t'es peut-être un boursier qui vit au jour le jour, ou tu bosses au Mc Do à temps partiel, ou alors papa-maman veillent au grain. Et tu te dis que tu verras plus tard pour les choses sérieuses, quand ils te sonneront les cloches.

  • soit t'es juste passionné par la littérature mais aucun de ces métiers ne t'attire. Euh...ben...que dire ? C'est balo mais ça arrive hein.

  • soit t'étais juste bourré le jour de ton inscription, et tu t'es inscrit en lettres au lieu de t'inscrire en LEA. 

Il faut savoir tout de même que tous les métiers cités ci-dessus comportent chacun leur lot de galères et de prises de tête, et on les exerce généralement par passion. Si on n'a pas la flamme, on se décourage très vite. Les profs, sacrifiés de l'éducation nationale, sont de plus en plus malmenés et surmenés, se prennent toute la misère du monde en pleine gueule et il faut être un guerrier pour exercer ce taf maintenant. Les libraires bossent comme des dingues en faisant face aux difficultés du monde de l'édition pour pas grand-chose, et tremblent sous la menace de la faillite. Les journalistes mendient du boulot comme des chiens en rut et sont souvent payés au lance-pierre, et je dirais même pour le coup, au lance-os. Et puis, autant on a besoin de profs, c'est même la pénurie; autant des journalistes y'en a trop, personne n'a besoin de nous, et à moins de devenir un journaliste d'investigation qui risque sa vie pour dénoncer les horreurs de ce monde tels des reporters de guerre, on se sentira pas utile. C'est juste qu'on se fera plaisir quoi. Finalement, il n'y a que les gens titulaires d'un concours de catégorie A de la fonction publique qui s'en sortent pas mal, mais bon souvent, ils sont totalement débordés de boulot, à l'image de mon ex-directrice de médiathèque qui tournait à 60 heures par semaine et ne pouvait pas partir en vacances sans retrouver en rentrant une pile de dossiers haute de 3 mètres sur son bureau. En même temps, c'est un peu le lot des postes à hautes responsabilités. Mais faut que le salaire suive. Bon évidemment, je parle là de la majorité. Après y'a des privilégiés, ceux qui ont réussi à se faire une place en or, et qui ne connaissent plus ou pas toutes ces difficultés là, et là je pense par exemple aux profs de fac évidemment, aux rédac en chef de grands journaux, aux journalistes de télé, aux grandes personnalités du monde littéraire et tout le toutim. Ceux-là sont bien la preuve qu'on peut faire lettres et méga hyper bien s'en sortir. Mais pour en arriver là, il faut tout de même être une tronche et avoir sacrément bossé, ou bien alors avoir été pistonné, ça arrive aussi. Les tronches peuvent tout se permettre, prépa lettres, Sciences Po, l'Ecole Normale Supérieure, wouh, soyons fous ! En tout cas, si on n'a pas dans l'idée de suivre un des débouchés que j'ai évoqués, rien ne sert d'aller en fac de lettres, surtout si c'est juste pour le fun ou la glandouille. C'est vrai que tout comme la section L au lycée, l'opinion publique est partagée entre admiration et mépris pour la filière, que certains prennent malheureusement pour une « voie-poubelle ». Beaucoup s'échouent en lettres parce que ça a la réputation d'être une fac tranquille, on peut relativement se la couler douce, on a 16 heures de cours et on n'a pas la pression (bien sûr je parle pas du tout de la prépa, où c'est le contraire). Parfois, les profs eux-mêmes, en particulier les « fins de carrière blasés », se grattent les c...  On croise des allumés du ciboulot, dont on se demande si c'est Proust, ou autre chose qui a rien à voir qui leur a fait pêter un boulon. A titre d'exemple éloquent, un prof dont je viens d'apprendre à l'instant en le googelisant qu'il était mort il y a quelques années. Ce mec, un quasi sexagénaire barbu à l'air assez dégueulasse, était hyper chelou. Je m'étais inscrite à son module en 2e année, un cours sur la peinture dans la littéraure, choisi parmi plusieurs cours. Le premier jour, il nous avait lu un extrait de A l'ombre des jeunes filles en fleurs en fumant en plein cours et avec l'air d'avoir envie de se flinguer. Puis d'un coup, au bout d'un quart d'heure, il avait pêté les plombs et interrompu le cours sans explications en disant « Bon, c'est bon, cassez-vous, j'en ai assez pour aujourd'hui ». Des rumeurs circulaient sur son compte, il était reputé pour être sympa mais barjo, en fait. La deuxième fois, tandis qu'une fille papotait avec sa voisine pendant son cours, il l'avait interpellée en s'exclamant, laissant l'assemblée sur le cul : « Oui bon mademoiselle, on s'en fout, que votre mec il vous a bien enculée ce week-end ! ». Stupeur et tremblements ! Ni une ni deux, un peu effrayée à l'idée qu'il récidive à chaque fois en proférant d'autres absurdités vulgaires et irrespectueuses, j'ai pris mes jambes à mon cou pour m'inscrire dans un autre cours. Heureusement, ce genre de cas reste quand même rare. Et puis bon, bien que choqués, avec un peu de recul, on pouvait pas s'empêcher d'en rire. A côté de ça, peu de profs parviennent à passionner les foules, c'est pas évident. En quatre ans passés à Lille 3, seuls deux d'entre eux m'ont marquée. Ma prof de littérature médiévale de 2e année, une trentenaire hyper dynamique qui m'avait fait kiffer Le chevalier au lion de Chrétien de Troyes à fond les ballons. Et mon prof de littérature francophone, un gars super cultivé, boute-en-train et drôle, qui a été mon directeur de mémoire. Et si je devais citer des œuvres étudiées en cours qui m'ont bouleversée, je citerais  Don Quichotte de Cervantès, et surtout Delphine de Mme de Staël. Moi ce que je reproche aux études de lettres, c'est d'être trop enfermées dans des programmes, des auteurs, des œuvres en particulier. Selon moi, ce serait beaucoup plus intéressant si on ne passait pas un semestre entier par cours sur un thème et une œuvre, mais si pendant ce semestre, on étudiait par exemple les différents auteurs, de plusieurs époques et de plusieurs pays, d'un courant littéraire. Exemple ! Au lieu de passer 3 mois sur Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, on passerait 3 mois sur le théâtre tragique de manière générale, en se penchant sur l'histoire de ce genre, en analysant plusieurs œuvres, plusieurs auteurs à la fois, sans pour autant les étudier en entier ni avoir besoin de les acheter. En gros, je trouve que les programmes devraient être plus complets, plus ouverts et plus éclectiques. Je sais pas si j'ai été claire, mais bon, les concernés comprendront peut-être, enfin j'espère. Toujours est-il que j'ai passé de douces années sur les bancs de la fac, je ne dirai pas le contraire. Quelques matières m'ont saoulée, genre l'ancien français que j'avais en horreur et dont je voyais pas du tout l'intérêt, mais sinon, j'ai le souvenir de bien de parties de plaisir. Et à moi en tout cas, ça m'a pas servi à rien, loin de là.


Qui sont ces étudiants en lettres ?


A la fac de lettres, on rencontre plusieurs types de profils d'étudiants, que selon moi on pourrait classer, pour faire vite, en quatre catégories. Evidemment, je vais schématiser. Donc ne m'en veuillez pas si vous ne vous retrouvez dans aucun de ces portraits grossiers. 

Y'en a, en minorité mais bien présents, qui sont là par amour passionnel. Ceux-là, que je qualifierais de « littéraires fous furieux », y croient à fond, lisent Platon et Proust comme ton arrière-grand-mère lit des Harlequin ou ta tante du Marc Lévy, ont 18 en dissertation tellement ils sont brillants. La littérature, c'est toute leur vie, c'est leur seule religion, ils font l'amour avec Baudelaire ou Louise Labé, ils adorent débattre sur des sujets hyper pointus, genre le complexe avaricieux chez les personnages de Balzac, et ne jurent que par la thèse, cette suprême consécration. Y'en a qui sont là par amour de la littérature, mais un amour raisonnable, paisible, et je me mets dans ce lot-là, de ceux que je surnommerai les « littéraires doux rêveurs ». Ils adorent lire, écrire, découvrir des auteurs et des courants littéraires, se rêvent agrégés, journalistes ou éditeurs. Mais rendent leurs commentaires composés à labourre comme les autres, ont la flemme de lire Proust parce que c'est relou et qu'ils n'y comprennent pas grand-chose, sèchent les cours d'anglais parce que ça les ennuie. Cela dit, ils se débrouillent toujours pour finir l'année avec au moins 12-13 de moyenne, parce que mine de rien, ils bossent quand même, dans tout ça. Ensuite, il y a les « littéraires sans-abri », ceux qui ont atterri là parce que bon, ils ont fait L, trouvent Zola et Racine sympas, et ils ne se savaient pas trop où aller après le bac, finalement. Ils ne cessent de dire que la fac ça sert à rien, n'ont aucune idée de ce qu'ils feront plus tard, traînent des pieds dans les couloirs de la fac, et valident leur année de justesse, avec difficulté ou pas du tout. Enfin, il y a les « littéraires touristes », ceux qui se sont retrouvés là par hasard, sans aucune conviction ni passion, qui sont là en observateurs, parce que quand même, c'est cool, de dire qu'on va à la fac, et puis, lettres en plus, ça le fait trop quoi. En général, ceux-là ne font pas long feu. Un semestre, un an au plus, puis bye-bye. Ok, les lettres, c'est plus relax que la psychologie ou la chimie, bien moins dur, moins éprouvant, c'est clair comme de l'eau de roche. Mais tout de même, la fac de lettres, les enfants, c'est pas un hébergement d'urgence.

 

 Plan B pour les bac + 5 en lettres


Cela dit, pour ceux qui n'auront pas pris les lettres pour une fac bouche-trou et qui seront restés jusqu'au bout sans pour autant savoir où aller, y'a un super plan B et c'est nouveau, depuis 2007. Mais attention, ce plan, c'est soit pour ceux que la gestion de risques excite (euh... ben pourquoi pas ? Chacun ses goûts hein), soit pour ceux qui veulent un CDI là tout de suite maintenant et avoir une vie confortable sans souci matériel avec un bac +5 en lettres. L'ENASS, l'école des formations dans les assurances, propose un programme baptisé Elsa, un M2 pro spécialement dédié aux étudiants issus de fac de sciences humaines, donc aussi bien de socio, d'histoire que de lettres. Il s'agit d'une formation en alternance adaptée à eux, ils sont pris en contrat pro pour un an et ont la garantie de trouver du boulot stable et bien payé juste après, parce que les assurances, c'est un secteur qui connaît pas la crise, et tu peux y entrer avec un salaire plutôt attractif. Les assureurs sont en manque de collaborateurs, et les étudiants issus des sciences humaines possèdent des qualités qu'ils ne trouvent pas forcément chez les autres. Et c'est de ce constat qu'est né le dispositif Elsa de l'ENASS. C'est le plan B pour les littéraires qui ne rêvent plus, qui en ont marre de galérer dans des domaines bouchés où personne ne les attend, qui veulent surtout être tranquilles et je les comprends. En tout cas, étudiants et futurs étudiants en lettres, quelles que soient vos ambitions ou non ambitions, je vous souhaite bon courage. Mais une chose est sûre, les études de lettres, quand on aime la littérature, c'est bon pour le moral.

 

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 22:29

 

Futurs journalistes, si vous souhaitez voyager par procuration à défaut de voyager pour de bon, rien de tel qu’un stage rédaction au PF, notre fameux guide chouchou de voyages qui édite également un magazine bimestriel. Et voilà, à force de faire des recherches et d’écrire des textes totalement attrapes-touristes sur les îles tropicales, je me les suis vendues à moi-même. « La République Dominicaine vous attend pour des purs moments de farniente sur des plages paradisiaques ». C’est le genre de phrase que j’ai écrit des tas de fois. J'ai bavé devant mon écran en mettant des mots sur des paysages de cartes postales. T’as le droit de rêver, Léna, mais ça, là, ces plages de sable doré piquetées de cocotiers au bord d’une mer aux eaux turquoise, pour le moment, ça reste sur ton fond d’écran. Estime-toi donc heureuse de fouler le bitume chaque matin de cette magnifique capitale, Paris, dont on dit que c’est l’une des plus belles villes du monde et dont plein d’étrangers rêvent. Hum oui oui bon ça dépend des critères de beauté que l'on a d'une ville. En tout cas, ça n’a rien d’exotique. Il faut beaucoup d’imagination pour se croire sur une île sauvage et déserte lorsqu’on est à Paris-Plage. Dans les couloirs du métro parisien, une pub me nargue depuis des mois. Promovacances m'invite en République Dominicaine pour minimum 899 euros, et affiche ce message farceur : « Plus rien ne vous retient ». Ah bon ? Si c’était le cas, ça se saurait.

Non je n’ai pas honte, j’avoue que je suis une touriste superficielle. Le safari dans la savane au Kenya, les randonnées dans les montagnes de Mongolie, les croisières dans les fjords au Groenland, bof c’est peut-être chouette mais c’est pas mon délire. Qui sait, l'envie me prendra peut-être un jour. Mais avant, je dois réaliser mes rêves de paradis insulaires. Pour moi les vraies vacances, c’est farniente et plaisirs sous les tropiques au soleil.

Alors spécialement pour vous, voici mon top 3 des destinations paradisiaques. Les Caraïbes, l'Océan Indien peuplent mes rêves d'évasion.

 

plage-seychelles.jpg1.Les Seychelles

 

Quand j’entends « Seychelles », je suis tout de suite au taquet. C’est carrément mon rêve absolu. Ces îles africaines éparpillées dans l’Océan Indien, voisines de la Grande île de mon cœur (Mada), n’illustrent rien de moins pour moi que le paradis sur Terre. Les paysages y sont éblouissants et la vie pépère. Je n’ai jamais rien entendu aux infos concernant les Seychelles. Il ne s’y passe rien. On a envie que ça reste ce que c’est : un petit paradis tranquille. Et on a envie de se marier rien que pour s’y faire une lune de miel. Sur l’île de la Digue, se trouve l’une des plus belles plages du monde, l’Anse Source d’Argent, parcourue de palmiers et de rochers en granit poli. Avec les bons plans de www.partirpascher.com, c’est possible de s’envoler une semaine aux Seychelles pour l’équivalent d’un smic. N’est-ce pas merveilleux ?

 

2.Zanzibar

 

Mon ex, blasé des réalités de la vie actuelle, économiques, sociales et autres, me disait parfois : « Ici pff…moi j’en ai marre, je me casse à Zanzibar ! ». Ça pourrait être le slogan d’une pub pour cette merveilleuse île totalement oubliée, au large des côtes de la Tanzanie. D’ailleurs, peu de tour opérateurs proposent des séjours là-bas. Ce qui veut dire que l’île aux épices est sans doute encore préservée du tourisme de masse. Il suffit de regarder des photos, c’est tout simplement le paradis insulaire africain par excellence. Il faut se saigner pour se l’offrir, car une semaine sous ses cocotiers en demi-pension revient à minimum 2000€. Sans doute le genre d’Eden où t’oublies que tu t’es ruiné une fois que t’y es. Y’a pas à dire, à Zanzibar, t’es trop peinard.

 

3.Les îles Grenadines

 

Encore des îles grandioses minuscules, où il fait bon se de ressourcer. Encore un coin vraiment pépère, pas très touristique, où seuls quelques bateaux de croisières font escale. Encore des plages paradisiaques sur lesquelles je rêve de poser mon cul. Et en plus, luxe suprême, des îlots totalement inhabités, pour assouvir vos fantasmes d’île déserte en tout genre ! On y accède facilement en croisière depuis la Martinique ou la Guadeloupe pour minimum 1000 €. Les îles Grenadines, bijou des Caraïbes, m’envoûtent déjà rien que grâce à leur nom. Grenadines, comme le sirop rosé sucré que je bois quand je vais chez mamie, ça sonne doux à mon oreille, ça me donne l’eau à la bouche… C’est tellement petit, tellement tranquille, tellement beau, que ça ne peut qu’être luxe, calme et volupté. Grenadines, îles câlines…ça y est, je délire moi.

 

Elles me font rêver aussi :

  • L'île Maurice

  • La République Dominicaine

  • Les Bahamas

  • Les Maldives

 

Et vous, quelles sont vos envies de paradis ?

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 23:41

princessfrogNouvelle-Orléans, années 20. Tiana, jeune et jolie (ça va de soi, où a t-on vu une héroïne moche chez Disney ?) afro-américaine passionnée de cuisine, travaille dur jour et nuit comme serveuse pour pouvoir réaliser son rêve, hérité de son défunt père : monter son propre restaurant. Elle a grandi aux côtés d'une petite fille blanche d'aristocrates, Charlotte, dont le père employait la mère de Tiana comme gouvernante. Ensemble, les deux fillettes écoutaient les contes de fées que leur racontait cette dernière. Ce qui n'empêchera pas Tiana de garder la tête sur les épaules une fois devenue jeune fille. Pour réussir, il lui faudra encore trimer, c'est sûr. Dans son entourage, elle est peu soutenue. Ses collègues lui rient au nez lorsqu'elle parle de sa future entreprise. Ses amis lui reprochent de se tuer à la tâche et de dédaigner les moments de plaisir. « Allez quoi, viens au bal ce soir avec nous, ça te fera du bien !» lui disent-ils souvent. Que nenni, Tiana a peut-être vingt ans mais pas le temps pour l'amour et les frivolités. Elle sait bien pourquoi elle ne s'accorde aucun répit, elle hérite du courage et de la détermination de son père. A la guerre comme à la guerre ! Et sa bataille paie lorsqu'elle parvient enfin à réunir tout l'argent nécessaire à l'achat d'un bâtiment dont elle rêve pour son restaurant. Mais elle déchante lorsqu'on lui apprend qu'un homme est sur le point de faire l'acquisition du bien à sa place. En gros, on lui fait comprendre que « ma petite, t'es bien gentille et bien mignonne, mais un peu noire donc forcément tu vas nous la mettre à l'envers, c'est pas de ton ressort ces affaires-là ». Tiana ne peut plus seulement compter sur elle-même pour résoudre ce sacré problème.

C'est ce moment-là que le prince noir Naveen (charmant et sexy évidemment) choisit pour débarquer dans le coin, attiré par le jazz. Charlotte, qui s'est mis en tête de l'épouser, l'attend en trépignant d'impatience et d'excitation. Mais Naveen n'en fout pas une et ne pense qu'à s'éclater dans la vie. Un bon morceau de jazz et le voilà parti dans une danse endiablée et plus rien ni personne ne l'arrête. Certainement pas ce malotru de Lawrence, son majordome excédé qui s'évertue à lui rappeler ses responsabilités, en vain. Aussi naïf que joyeux, Naveen se laisse entraîner sans se méfier dans l'antre du maléfique docteur vaudou Facilier, jaloux de sa richesse et de son pouvoir. En deux temps trois mouvements, le beau couillon de prince se retrouve transformé en vulgaire... grenouille. Grenouille oui, car c'est quand même plus classe qu'un crapaud. Cela dit, le mal est fait. Il faudra qu'une princesse l'embrasse pour qu'il retrouve sa forme humaine, qu'en attendant le vilain sorcier lui emprunte sans scrupule.

Le soir du bal durant lequel il est justement attendu, le prince grenouille rencontre Tiana somptueuse dans sa robe princière, et la prend donc pour une princesse. Il lui demande de l'embrasser. Or, contre toute attente, voilà t-il pas que la pauvre demoiselle est à son tour métamorphosée en grenouille. C'est balo ! Les choses se compliquent, mais au moins entre grenouilles ex-humains, ça créé forcément des liens. Tiana et Naveen sont dans le même galère, c'est le cas de le dire. Alors commence l'errance sur les rives du Mississipi à la recherche de la prêtresse vaudou Mama Odie vieille de 200 ans, qui est susceptible de pouvoir briser le sortilège. Sur la route, les deux batraciens font des rencontres amicales trépidantes. D'abord Louis, l'alligator fan et joueur de jazz, qui se plaint d'effrayer les humains lorsqu'il tente de leur faire connaître ses talents. Puis Raymond la luciole friponne, rendu d'autant plus charismatique grâce à un accent antillais avec lequel il appelle Tiana « chéwie ». Il faut bien ça pour réconforter et éclairer le chemin de nos deux petits amphibiens en perte d'identité et traqués par les âmes perdues du sorcier Facilier.

Rien de tel que des mésaventures loufoques sur fond de musique jazzy sucrée au fin fond de la Louisiane pour rapprocher deux sacrés personnages, qui au départ n'avaient pas grand-chose en commun.

Joli conte frais et coloré, qui a le mérite d'offrir de vrais dessins, à l'ancienne, animé par une intrigue exotique qui sort des sentiers battus. La princesse et la grenouille, je dis oui pour rêver un peu en swinguant, rire et s'émouvoir avec un bon cornet de pop-corn quand on a le blues. Je l'ai vu avec ma mère. Quand on est sorties de là, elle m'a dit : « Imagine-toi il y a 15 ans, l'effet que ça t'aurait fait ». Ah j'avoue, rien de moins que du rêve à fond. Nos purs Disney des années 90, La petite Sirène, La Belle et la Bête, Le Roi Lion, Aladdin, j'ai tellement rêvé avec eux...souvenirs, souvenirs.

 

C'était par contre pas la peine de faire tout un plat du débarquement d'une princesse noire chez Disney, car...

de 1.bah oui elle est noire, et y'a plein de Noirs, eh bah c'est bien, pourquoi faut-il s'en étonner, alors qu'on est en 2010 ?

de 2.elle passe plus de temps en grenouille qu'en humaine dans le dessin animé

de 3.ce n'est pas une princesse à l'origine

de 4.ce n'est pas une vraie noire lol. Je m'explique: disons qu'elle comme le prince et les autres personnages noirs ressemblent plus à des Arabes bien bronzés ou à des Indiens qu'à des Afro-Américains. Ils ne possèdent pas de véritables traits négroïdes, comme la plupart des individus ayant au préalable des racines africaines. Je sais, je chipote, mais c'est un truc qui m'a quand même sauté aux yeux. Où sont les lèvres charnues, le nez épaté, les cheveux crépus ? Qui au passage, sont quand même assez caractéristiques des ethnies afro. C'est pas des vrais Noirs ça ! Vous allez pas me faire croire qu'à l'époque c'était déjà répandu de se défriser les cheveux, ou de faire des tissages, et de se retaper le nez comme les blackettes du show-biz américain. Le prince Naveen, surtout, on dirait un reubeu plus qu'un renoi, c'est clair et net. D'ailleurs, je parierais que le dessinateur d'Aladdin est passé par là, car lui et Tiana ressemblent étrangement à Aladdin et Jasmine, c'est flag ! Ils sont juste plus foncés. Quant au sorcier ma foi, il a trop la gueule de Jafar.

Bien sûr, je suis loin de plaider pour la représentation des Noirs telle qu'elle a été faite par Hergé dans Tintin au Congo, encore heureux ! Et je ne cherche pas à nourrir une polémique – qui d'ailleurs a déjà été lancée – pour si peu. Seulement, je m'amuse de voir comment les médias se sont emballés autour de ce dessin animé lors de sa sortie, alors que déjà la représentation physique de la communauté noire y est erronée. C'est un fait que je ne suis pas la seule à avoir relevé. En 2006 lors de la création du film, certains reproches jasaient à ce sujet. Bref, bref, bref, laissons. Allez va, vive Disney quand même.

 

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 21:27


Toujours à la recherche de jobs étudiants sympa, je me suis dit tiens, et si j’allais voir sur faismesdevoirs.com, le fameux site qui fait crier « ô sacrilège ! » le monde entier de l’éducation. Bah en fait là pour une préparatrice des concours de journalisme, j’avoue, j’avais un train de retard. Le saviez-vous ? Le site a fermé le vendredi 6 mars, dès le lendemain de son ouverture, avec un mot d’excuse et de rétractation du créateur du site, compte tenu de la réticence générale. N’empêche qu’il a du avoir les boules parce que le jeudi en 3 heures, il y a eu environ 80000 connexions ! Il se serait fait des c… en or, le gars. Donc bon voilà c’était pas une idée très catholique, mais je vous avoue que pour moi c’était le job étudiant idéal (oh la vilaaaaaiiine!). Payée à faire des rédactions et des exercices de français, tranquille chez moi, derrière mon PC, payée à faire ce que j’ai toujours fait de mieux après tout, parce que j’aurais pas assuré des exos de maths ou des exposés de chimie c’est clair (je ne sais presque plus comment on fait une division, honteux non ?). Ouais, je m'y voyais déjà. Bon bon tant pis, je retourne donner mes cours de français à 15 euros de l’heure, et puis c’est plus « politiquement correct » hein. C'est vrai que ce site allait mettre un sacré bazar à l'école! Mais allez quoi, chers étudiants de France et de Navarre, avouez que la même idée vous a traversé l’esprit au moins une minute ! Trop tentant. Raah la laaa, la jeunesse, de nos jours ! DÉ-PRA-VÉE.

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